Où étiez vous ? que faisiez vous ? durant l’été 1944
2014, France
M. Désiré Jeanne, Tourlaville, rue du Port des Flamand, Juillet 2013
Âgé de 9 ans en 1944, Désiré Jeanne passera d’abord quelques temps à Saint-Martin-le-Gréard, chez une cousine devant l’avancée des combats son père préférera le reprendre à ses côtés à Tourlaville. C’est ainsi qu’il passera près d’un mois abrité dans la cave de la maison familiale située non loin du port des Flamands où son père travaille à l’arsenal. A l’arrivée des troupes américaines, devant la maison, son père le porte dans ses bras pour embrasser l’un des libérateurs.
- D’après le témoignage de M. Désiré Jeanne, août 2013.
M. Jean Marion, Cherbourg, rue Jules Ferry, Vallée de Quincampoix, août 2013
Jean Marion est fils de cheminot, membre d’une fratrie de 11 enfants, en cet été 1944, la famille vit non loin des voies de chemins de fer qu’emprunte le père pour se rendre au travail chaque jour à la gare de Cherbourg. C’est à la mi-journée que les premiers soldats américains passent aux abords de la maison.
- D’après le témoignage de M. Jean Marion, août 2013.
M. Eugène Jeanne, La Commune, Magneville, juillet 2013
De la cour de la maison qu’il habite avec ses parents Eugène voit arriver un soldat, il appelle son père puis revient vers la barrière. Aussitôt le militaire le met en joue, puis se reprend rapidement, comprenant l’absence de danger. Ce dernier offre alors quelques chewing-gum puis reprend son chemin. Quelques instants après un coup de feu retenti. A quelques centaines de mètres de là le GI est abattu par un tireur Allemand embusqué dans un arbre.
- D’après le témoignage de M. Eugène Jeanne, juillet 2013.
M. Roger Birette - Chef du Pont, août 2013
Dans la cave de leur maison ils sont 27, dans ce qui est la seule cave du voisinage pouvant offrir un abri sécurisant. Au milieu de la nuit les vagues d’avions emplissent le ciel dans un bruit assourdissant. Vers 2h30 du matin, plus un bruit, seul le son des crickets se fait entendre. Dans la matinée, vers 10 h, sa mère va aux nouvelles, elle découvre que dans le grenier d’une dépendance des matelas ont été déplacés, des effets militaires trainent. Des allemands paniqués lui demandent alors de passer devant eux pour aller dans le jardin. Plus tard, vers midi, a lieu la première rencontre avec les parachutistes américains, ceux là même qui ont passé la nuit dans le grenier. Il s’agit de John, Richard, Montgomery et Dick certains appartiennent à la 82e d’autres à la 101e Airborne. Au cours des jours suivant, la maison sera reprise et libérée 3 fois.
- D’après le témoignage de M. M. Roger Birette, août 2013.
M. Louis Fretay, Folleville, Saint-Ouen-la-Rouërie, aout 2013
La cours de la ferme des parents de Louis Fretay offre une vue plongeante sur la vallée et sur la voie de chemin de fer. C’est de là qu’il assiste aux bombardements de la voie de chemin de fer, qui participent du plan de harcèlement systématique des moyens de transports auquel se livrent les aviations anglaises et américaines en vue de paralyser l’action militaire allemande.
- D’après le témoignage de Louis Fretay.
M. Jean Touffet, route de Nouas, juillet 2013.
« C’est par cette route que nous vîmes arriver les premiers américains (une colonne de char) le 2 août 1944. Nous leur offrîmes cidre et calva. Mon père les accompagna au bois des Portes ou l’on avait signalé des Allemands, mais ceux-ci étaient déjà partis. »
- Témoignage de Mr Jean Touffet, avril 2014.
M. Francis Le Bigot, Carrefour de la Croix-Boisselée, Saint-Ouen-la-Rouërie, juillet 2013.
“Une voiture Wolkswagen décapotable, occupée par 4 officiers casqués de camouflage, pistolet au poing, sur le rebord de la voiture, se sont enfuis vers le bourg et ont pris la direction du village de Guiborel …
Mon grand-père réfugié à la ferme de la Guinetais pendant les combats était âgé de 81 ans, nous sommes allés mon père et moi le chercher dans le début de l’après-midi. Nous le ramenions dans une petite remorque… et tout à coup, entendant des balles siffler, nous avons stoppé en plein milieu du Carrefour de la Croix-Boisselée.
La voiture est passée à environ 30 mètres et ils n’ont pas tiré. Nous avons eu beaucoup de chance.
Au village du Guiborel, une dame, croyant voir des Américains a reçu une balle dans le bras, car elle les acclamait.”
- Francis Le Bigot, La libération de Saint-Ouen-la-Rouërie, Antrain, Travouil n° 47, février 2005, p. 37
M. Joseph Busnel et Mme. Thérèse Gauthier, petit fils et petite fille de M. Pierre Hayere, rue du Châtelet, Bazouges la Pérouse, Aout 2013.
Joseph Busnel et Thérèse Gauthier, petit fils et petite fille de M. Pierre Hayere, rue du Châtelet, Bazouges la Pérouse, Aout 2013.
“Soudain nous entendîmes une fusillade ininterrompue qui venait de la Forêt de Villecartier… Les tirs continus se déplaçaient en direction de la ville sur notre droite, puis vinrent vers nous. Mon grand-père se tenait dans l’encadrement de la porte et agitait son chapeau.
Il les connaissait pourtant bien les allemands, lui qui, en plus de l’occupation, avait été blessé deux fois à la guerre de 1914/18. Ma grand-mère était derrière le petit battant qui était fermé. Moi j’étais à quatre pattes sous la table du coin et je regardais près des pieds de grand-père. C’était le convoi des allemands qui quittaient la région et craignaient de tomber dans une embuscade. Ils étaient dos à dos dans tous les véhicules.
Mon grand-père ne compris pas, je vis ses pieds basculer, il avait pris une balle en plein cœur, ressortie par la colonne vertébrale elle vint se logée dans le vaisselier.”
- Joseph Busnel, manuscrit inédit, Aout 2013.
M. Jean Tumoine, route D175, entre le carrefour Le Pôteau et le hameau de Rinan, juillet 2013.
« A chaque fois que je passe sur cette route avec mes enfants ou d’autres personnes, même encore maintenant, je ne peux m’empêcher de rappeler que c’est ici que je venais regarder passer les colonnes de véhicules américains durant l’été 1944. J’avais 13 ans à l’époque. Avec Pierre, un voisin qui est malheureusement décédé depuis longtemps, nous venions tous les jours de Bazouges, on prenait le vélo et on allait voir les américains. C’était la grande occupation, il y avait des dizaines de jeunes de Bazouges qui venait comme nous sur cette route. Très peu d’américains sont passés à Bazouges, l’axe c’était St-Ouen - Rennes. C’était quand même extraordinaire, un défilé sans arrêt de chars, c’était fou. Et puis on revenait avec plein de trucs, des chewing-gum, des paquets de cigarettes. C’est là qu’on a commencé à fumer d’ailleurs, les Camel et les Chesterfield.»
- Témoignage de Jean Tumoine, avril 2014.
M. Marcel Petaud, Le Houx, juillet 2013.
« Quand nous avons entendu les premiers véhicules nous sommes venus voir ce qui se passait. Ensuite nous amenions une petite bouteille que nous remplissions de goutte que nous subtilisions dans le tonneau. Nous offrions cette boisson aux soldats de passage qui ne manquait pas de nous offrir en retour quelques sucreries ou des denrées bien utiles à la maison. Dans la côte du Houx les véhicules roulaient au pas en allant vers Antrain. »
- Témoignage de Marcel Petaud, avril 2014.
Mme. Denise Drid, Le bas Houx, juillet 2013.
« Les premiers américains que nous avons vu dans la famille c’est maman qui les a croisé le matin, vers 6 h, en allant chercher ses vaches. Ils lui ont lancé un morceau de savon. Alors elle est rentrée en disant : Denise lève toi, vas vite, les américains sont là ! J’y suis allé avec un panier.
Deux ou trois jours avant il y avait une trentaine d’allemands dans un chemin au Houx. Deux sont descendus au Bas Houx, un résistant qui était dans les parages leur a tiré dessus, blessant l’un. Ces deux allemand sont alors remontés au Houx pour retrouver leurs camarades. Heureusement, le reste de la troupe était déjà parti, sinon il y a de forte chance que le Bas Houx ait subis la vengeance de ces allemands.
Ce jour là nous étions chez un voisin, le père Landais, pour faire le blé. Le soir nous soupions chez lui. Les deux allemands étaient réfugiés là. L’un d’eux était allongé l’autre attendait. Le résistant qui avait tiré les coups de feu est venu. Il était déguisé en médecin. Il est arrivé avec un chapeau, il avait une serviette. Il a soigné les blessures, a nettoyé les plaies et fait les pansements, l’autre l’a reconnu mais n’a rien dit.
Plus tard quand les américains sont arrivés, ils ont pris le blessé pour l’emmener à Antrain à l’hôpital, l’autre ils l’ont fait prisonnier. »
- Témoignage de Denise Drid, avril 2013.
Mme. Andrée Fretay, La Corderie, Tremblay, juillet 2013.
« J’avais 8 ans cette année là, j’habitais la Hougrais. De chez nous on entendait les camions américains qui passaient au Frêne. Avec mes frères nous avions alors le temps de monter à la Corderie pour les voir passer et les applaudir. Ils nous lançaient des chocolats, des chewing-gums, du pain d’épices. Le 1er aout nous avons été sur la route dès que les premiers convois sont passés. »
- Témoignage de Andrée Fretay, avril 2014.
M. François Leblanc, D175 au niveau du lieu-dit La Juquelière, septembre 2013.
“Dans le village de Chasnez, tous les habitants, après avoir arrêté leur travail, se sont massés le long de la route, pour acclamer nos libérateurs, et moi, d’emblée, je fus chercher mon accordéon et en jouait immédiatement. Les jours qui ont suivi, je m’installais au bout de la route du village “des Fossés” et je faisais une aubade “accordéonique” au passage des militaires qui me jetaient des cigarettes, des chewing-gums, des boites de ration, que les plus jeunes ramassaient pour moi et pour eux-aussi.”
- Témoignage de François Leblanc, juin 2014.
M. Maurice Clolus, rue du Châtelet, Bazouges la Pérouse, août 2013.
« Le lendemain matin, c’était vraiment la Libération. A l’avant du convoi, une Jeep avec un soldat allemand assis sur le capot, les mains attachées derrière le dos et le casque sur les genoux.
On chante, on danse, on offre des fleurs tout heureux de pouvoir enfin crier : vive les Américains »
- Maurice Clolus, témoignage cité dans, Jean-Maurice Potier, Une nuit d’incertitude dans l’attente des Américains – Libération de Bazouges : souvenirs d’un gamin, Ouest France, 3 août 1994.
M. Marcel Fleury, Les Hauts Rochers, Bazouges-la-Pérouse, juillet 2013.
« Je n’ai pas vraiment de souvenir marquant de ma rencontre avec les troupes américaines. Le souvenir inoubliable que je garde de la libération c’est le feu de joie que nous avons allumé dans la cour de la fermette au départ des Allemands, certainement le 1er aout. Nous y avions fait exploser quelques fusées trouvées dans le dépôt allemand de la forêt de Villecartier… »
- Témoignage de Marcel Fleury, avril 2013.
M. Isidore Coquelin, place de l’église, juillet 2013.
« Des derniers temps de la guerre je garde le souvenir de cette journée ou nous fanions dans un champ à quelques pas de la ferme et de ces coups de feu qui retentirent soudain. Nous apprenions ensuite le drame qui s’était déroulé à quelques mètres de là dans la carrière de la Bittonière. Ces événements me bouleversent encore.
Pour ce qui est du passage des troupes américaines mon père nous interdisait d’aller à la route, je n’ai donc pas vraiment de souvenir à ce sujet. Le souvenir marquant pour moi de la fin de la guerre c’est le 1er bal qui fut organisé sur la place de Marcillé et au cours duquel avec mon frère nous avons repris nos instruments pour animer la fête et mener le bal. »
- Témoignage de Isidore Coquelin, juillet 2013.
Mme. Angèle Fauvel, Saint Grégoire, Maison Blanche, juillet 2013.
« C’est dans cet immeuble que j’allais pour me réfugier, chez ma sœur. La maison de mes parents avait été sinistrée le 8 mars 1943 - le bombardement de l’Économique -. Fort heureusement personne n’était là au moment. Maman est partie se réfugier à Pont-Réan. Moi ça me faisait moins loin d’aller à Betton chez ma sœur, neuf kilomètres, que d’aller à Pont-Réan, quinze kilomètres. Alors, comme je travaillais, j’étais modiste, au coin du boulevard de la Liberté et de la rue Tronjoly, je dormais chez ma sœur. Mon beau-frère travaillait à Rennes aussi, on partait tous les deux à bicyclette le matin, le soir on revenait. Ma sœur était sur le point d’accoucher : sa fille, ma nièce, est née au-dessus de ce café. Ils habitaient auparavant rue de la Serpette, près de la plaine de Baud. Évidemment, ils viennent se réfugier à Maison Blanche et c’est là qu’a eu lieu la bagarre… Enfin tout s’est bien passé, puisqu’elle est née là…
Les Américains je les ai vus là. Quand on partait, ils étaient là, puisqu’ils on stationné là un moment, ils rentraient, ils revenaient. Ce qui m’a le plus frappé c’était cette voiture toute mitraillée. C’était celle d’une personnalité. Pendant la bataille je suis retournée à mon travail et mon beau-frère aussi, nous ne nous sommes pas arrêtés, on faisait la navette. »
- Témoignage de Angèle Fauvel, juillet 2013.
M. Jean Chasle, Maison-Blanche, août 2013
« Le 1er Août, au début de l’après midi, mon père me demande d’aller travailler dans une prairie située, en bordure de la route d’Antrain, au delà du passage à niveau de Maison-Blanche […]. Peu de temps après mon arrivée, j’entends de loin le bruit caractéristique produit par des chars roulant sur une route, venant de la direction de Betton. […] je vois d’abord apparaître une voiture d’aspect inconnu (j’apprendrai qu’il s’agit d’une Jeep) suivie de chars. Bizarrement ils portent sur l’avant et sur les côtés une grande étoile de couleur blanche […].
Stupeur… très vite, je réalise… Ce n’est pas possible. Ce sont les Américains !!! Inimaginable !!! Ils ont donc en quelques heures parcouru depuis Avranches, 60 ou 70 km »
- Jean Chasle, La bataille de Maison-Blanche, souvenirs du 1er août 1944, manuscrit inédit.
Mme. Fernande Harel, rue de Viarmes, juillet 2013.
« À la libération j’avais 17 ans… Je conserve précieusement une petite photo sur laquelle je me tiens en compagnie d’une amie devant cet immeuble de la rue de Viarmes. Sur cette photo on me voit avec des drapeaux, aux couleurs des libérateurs. Ils avaient dû être mis par des résistants qui étaient dans le coin. Cette rue était constituée de vieilles maisons, de torchis, mais qui ont résisté quand même. En cas de bombardements, nous allions dans l’immeuble à côté. Non loin, il y avait la kommandantur allemande. À l’arrivée des Américains tout a été déménagé, y’en a qui on vidé tout cela.
Je n’ai pas été réfugiée ; pendant tous les événements, j’étais là. Quand le pont Pasteur a sauté, j’étais là. Ça ne m’a pas tellement frappée. J’étais heureuse de me dire : Ouf ! Enfin on va respirer un petit peu ; car on ne se couchait jamais le soir sans se dire, est-ce que nous serons réveillés cette nuit. C’était fini, j’étais contente. J’ai pu reprendre une vie presque normale. »
- Témoignage de Fernande Harel, juillet 2013.
Mme. Alice Badouard, 18 rue de Brest, juillet 2013.
« À la libération j’avais 13 ans. Mes parents étaient réfugiés dans une ferme à quatre, cinq kilomètres de là où je me trouvais, chez ma grand mère, à Caulnes. Il se trouve que la ferme où habitaient mes parents a été éventrée. On avait emmené des voisins avec nous, la voisine a été tuée. En revenant d’un bombardement à Rennes un avion Américain lâchait ses bombes sur la campagne, et il n’avait pas vu cette ferme isolée. Par malchance c’est tombé sur cette dame, jeune de 39 ans, qui a été tuée et son fils blessé, mon père aussi a été blessé ainsi que ma sœur.
Quand nous avons su que notre immeuble avait été éventré, lors des explosions des ponts, mes parents sont revenus à Rennes. Ma mère a retrouvé une dame, comme par miracle, qui avait un appartement libre 18 rue de Brest. La rue de Brest c’était infâme, la vieille rue de Brest… Pas le début de la rue, là ça allait encore, mais plus on entrait dans la rue, plus c’était vraiment des taudis. Nous on avait un bel appartement quand même, au premier étage. Il se trouve que maintenant le 18 rue de Brest ce sont Les Horizons. Après la guerre mes parents ont fait construire près du parc de Maurepas. »
- Témoignage de Alice Badouard, juillet 2013.
Mme. Jacqueline Mahé, route de Sainte Foix - restaurant le Piano, juillet 2014.
« J’avais juste dix ans, nous habitions rue Guillotin de Corson. Mon père était musicien, il avait un orchestre et il faisait bal à Sainte Foix. Les soldats qui venaient au bal là devaient être cantonnés du côté d’Apigné. Il devait y avoir un tas de camps par là. Ils venaient danser le dimanche au café de Sainte-Foix, Le Piano Blanc maintenant. Il y avait un accordéoniste, mon père était à la batterie et un saxophoniste, ils étaient trois. Ils faisaient bal toute la journée. Le saxophoniste était célibataire mais ma mère et la femme de l’accordéoniste faisaient payer les entrées. Les Américains venaient pour danser. Moi, qui avais dix ans, j’ai appris à danser là bas. On me faisait danser… comme on fait danser une petite fille, c’était bien honnête ! C’était marrant. Les soldats venaient car il y avait un tas de filles. Le bal devait s’arrêter vers sept heures et demi, ou huit heures. Les soldats disaient aux musiciens. " Bal ce soir ! bal ce soir ! ". Mon père disait " Oh non ! nous on a fait notre journée ". Ils sortaient des billets de leurs poches, tout chiffonnés, et ils mettaient ça en paquet sur l’estrade, et ils disaient " Bal ce soir ! ". Alors mes parents ils remettaient ça, jusqu’à je ne sais plus quelle heure. »
- Témoignage de Jacqueline Mahé, juillet 2014.
M. Jean-Gérard Carré, rue de la Mabilais, juillet 2014.
« Nous habitions rue de la Mabilais, face à la tour des télécom, en face de la rue Jean Guy. Cette maison existe encore, mon père l’avait construite au début des années 1930… Au mois d’août quand les alliés sont arrivés, ils sont restés quelque temps bloqués à Maison-Blanche. À un moment, j’étais dans le jardin, j’ai entendu plusieurs obus passer au-dessus de ma tête. Cela fait un bruit assez curieux, cela produit un sifflement accompagné de claquements sourds et très rapides. J’entendais ce son quelques instants après le coup de canon, puis nous entendions l’explosion sur Saint-Jacques.
Quand les allemands ont dû quitter Rennes, puisque les alliés avançaient, ils ont miné tous les ponts ; le pont Bagoul, le pont de la Mission, ce que l’on appelait le pont de l’abattoir… J’ai vu sur ce pont des mètres cubes de mines antichars ; ces grosses galettes bourrées d’explosifs. Elles étaient sur des espèces de palettes. Les Allemands avaient posé ça sur le dessus du pont, sur les trottoirs, prêt à sauter. Puis tous les ponts ont sauté, au moment du départ des Allemands. Cela aussi ça fait drôle, on a entendu une grosse déflagration qui ne correspondait pas une alerte, ça ne prévenait pas… »
-Témoignage de Jean-Gérard Carré, Juillet 2014.
M. Jean François, Noyal-Chatillon-sur-Seiche, rue de Rennes, lieu-dit La Croix, juillet 2014.
« J’avais quinze ans, avec ma mère nous sommes partis à La Lande Jambu. Nous y sommes restés du 9 juin jusqu’au 5 août au matin… À partir du moment où les Américains sont arrivés à St Laurent, par toutes les routes qui s’en allaient vers le sud, l’armée allemande fichait le camp. Cela a duré le lundi, le mardi et le mercredi, le jeudi on n’a plus vu personne. Le quatre nous avons eu des nouvelles de la libération de Rennes. Le lendemain matin ma mère nous a dit : " À Rennes c’est la fête et ici il ne se passe rien, on rentre à Rennes !". À cinq heures le matin on part vers Rennes. Il ne faisait pas jour, pas un bruit, seuls les oiseaux qui se réveillaient. Quand nous sommes arrivés à 150 mètres de Châtillon, on a vu trois gars qui étaient sur le bas-côté de la chaussée. Ma mère m’a dit " C’est qui ces gars là ? ". Je lui ai répondu : " J’en sais rien ". Ils avaient des casquettes de repos en laine, ils étaient à mi-corps dans le fossé. Ils avaient leur quart, avec du café dedans sûrement. Quand nous sommes passés devant eux, on a rien dit. C’était un poste avancé, après nous sommes tombés sur un poste de fusil mitrailleur, 100 m plus loin. Nous sommes rentrés dans Chatillon par le pont sur la Seiche. Là, on a commencé à voir des Américains. Ils nous disaient rien, donc nous non plus. Avec ce que l’on pouvait voir, on se disait : mon vieux les Américains il vont avoir du mal. Mais c’était seulement un détachement avancé. Après quand on a pris la route de Rennes, il y avait des canons en position, des chars dans tous les champs. On s’est dit, ça va, il y a du matériel… »
Mme. Maryvonne Legaret, Amanlis, rue des Dames – juillet 2014.
« J’habitais route de Chateaugiron, mon père était responsable de la partie mécanique chez Ford, boulevard de la Tour d’Auvergne. Suite aux bombardements nous sommes partis à Chateaugiron. Nous habitions avec le directeur régional de Renault, rue Marbeuf. Je couchais dans la même chambre que leur fille. Mon père avait une cousine qui habitait à Amanlis. Un jour nous sommes allés à Amanlis car cette cousine parvenait à avoir du tissu, une pièce de tissu était arrivée pour mon amie. Mon père et Mme Simon nous ont dit d’y aller en vélo. Nous sommes parties très tôt car il faisait très chaud. Nous sommes arrivées à Amanlis, on a mangé, on nous a donné à boire. À ce moment il y a une petite dame qui est arrivée. Je la revois encore, habillée en noir, assez âgée, avec un petit tablier mauve. Elle nous dit : les Américains sont là. "Qu’est ce que tu racontes ne dis pas de bêtises". "Je te dis que si, tiens ! regarde ! la preuve". Elle ouvre son petit tablier. Oh ! Il y en avait plein la petite table : des chewing-gums, du corned-beef, des petites boîtes de fromage et tout cela, il y en avait plein. Il y avait toutes sortes de choses. Nous on était embêtées. On nous dit, c’est peut être dangereux, pour les petites, pour repartir. On voyait le tank en bas de la rue. On voyait des gens avec des drapeaux français autour. Nous ne sommes pas allés voir les Américains, on avait peur. On a filé nous sommes passés par une ancienne voie Romaine pavée, car il y avait de l’ombre… »
-Témoignage de Maryvonne Legaret, juillet 2014.
C’est par le biais de cet appel à témoins que fut réalisé cette galerie de portraits de témoins et acteurs de cette page de l’histoire. Ce travail les ramène, le temps d’une prise de vue, sur les lieux même où ils rencontrèrent les troupes américaines pour la première fois, ou sur un autre lieu pour eux symbolique de la libération.
Noyau de cerise
2013-2014, Normandie / France
(extrait)
Brix, château de Pannelier, piste et atelier d’assemblage, juin 2013.
« Ce choix du lancement des armes secrètes à partir de d’énormes constructions en béton n’était pas partagé par les généraux Dornberger et Heinemann, futur commandant des corps d’armée spécialisés dans le lancement des armes V. »
- DESQUESNES Rémy, Les armes secrètes d’Hitler, Rennes, Ouest France éditions, 2012, p. 23.
Brix, transformateur, juin 2013.
« Chacun de ces site devaient comporter, outre l’Abschussrampe, ou rampe de lancement, protégée contre les bombardements par deux haut murs en béton, une dizaine de bunkers (stockage, ateliers, bâtiment de réglage, abris divers) reliés par des routes en béton. »
- DESQUESNES Rémy, Les armes secrètes d’Hitler, Rennes, Ouest France éditions, 2012, p. 32.
Brix-Sottevast, bunker inachevé destiné au lancement des fusées V2, juillet 2013.
« Cette immensité du projet, voilà bien ce qui dépassait le sens commun ; la guerre totale était ici révélée dans sa dimension mythique. »
- VIRILIO Paul, Bunker archéologie, Paris, les éditions du demi-cercle, 1994, p. 12.
La Glacerie, lieu-dit La Flague, bunker abritant les réactifs, juillet 2013.
« Les avions sans pilote continuent leur sarabande.
On signale que les Allemands ont continué à envoyer hier, leurs avions sans pilote dans le sud de l’Angleterre. Des dommages et des victimes en ont résulté quoique plusieurs de ces machines furent détruites par les chasseurs anglais avant qu’elles aient pu accomplir leur mission de mort. Depuis le début de cette offensive, que l’on peut qualifier de mécanique aussi bien que de poltronne, les chasseurs anglais et la D.C.A. anglaise ont abattu un grand nombre de ces avions.
Les Allemands sont passés maîtres dans l’art de faire travailler hommes et machines à leur profit.. L’avion sans pilote en est un exemple de plus. C’est un avion aussez petit muni d’un moteur spécial et rempli d’explosifs. A l’arrière se trouve un feu rouge qui s’éteint lorsqu’on cale le moteur. Une fois le moteur calé, l’avion descend en tourbillons et quelques secondes après avoir touché terre, fait explosion.»
- Liberator (premier journal publié en Normandie par l’armée américaine), n°5, 21 juin 1944, p. 1.
Brix-Sottevast, bunker inachevé destiné au lancement des fusées V2, juillet 2013.
« Ces trois Sonderbauten (ouvrages spéciaux) étaient situés l’un dans la péninsule du Cotentin et les deux autres dans le nord de la France. Dès le mois d’août 1943 , leur construction avait commencé : dans la péninsule du Cotentin au sud de Cherbourg, à Couville, site désigné dans les KTB sous les initiales B8… »
- DESQUESNES Rémy, Les armes secrètes d’Hitler, Rennes, Ouest France éditions, 2012, p. 25.
Mesnil-au-Val, lieu-dit La vente du parc, rampe de lancement, juin 2013.
« Les renseignements donnés par la Résistance et les reconnaissances aériennes ont permis d’identifier une centaine de bases de lancement pour fusées V1. Des rampes en formes de ski sortent de terre le long de la bande littorale qui s’étend du Nord-Pas-de- Calais au Cotentin et menacent directement le sud-est de l’Angleterre. Les forces de bombardement stratégique et tactique interviennent dans le cadre de l’opération Crossbow. »
- PRIME Christophe, Les bombardements du Jour J et de la bataille de Normandie, dans, - QUELLIEN Jean, Les Normands au cœur de la guerre, dans, GARNIER Bernard, LELEU Jean-Luc, PASSERA Françoise, QUELLIEN Jean, sous la dir. de, Les Populations civiles face au débarquement et à la bataille de Normandie, colloque internationale, Mémorial de Caen, 25-27 mars 2004, Caen, Mémorial de Caen, 2004, p. 34.
Mesnil-au-Val, lieu-dit La vente du parc, atelier, juin 2013.
« Le monolithe ne vise pas à résister aux siècles, l’épaisseur de ses parois signale seulement la puissance probable de l’impact, dans l’instant de l’assaut… Le paysage de la guerre contemporaine est celui d’un ouragan qui projette les choses et les disperse, puis les dissipe et les désintègre par la fusion et la fission. »
- VIRILIO Paul, Bunker archéologie, Paris, les éditions du demi-cercle, 1994, p. 39.
Mesnil-au-Val, lieu-dit La vente du parc, bâtiment amagnétique, juin 2013.
« … après l’enfouissement des usines et des entrepôts, les voies ferrées, les routes et les aéroports représentent les derniers équipements de surface. On remettra en cause cette fixité de l’infrastructure, cet aménagement permanent du paysage, au profit de structures mobiles et démontables. »
- VIRILIO Paul, Bunker archéologie, Paris, les éditions du demi-cercle, 1994, p. 41.
Brix, magasin de stockage d’explosif, rampe de lancement V1, juin 2013.
« Le béton n’est pas toujours la solution la plus adéquate contre les bombardements aériens », écrivait Heinemann. L’utilisation du camouflage naturel et d’équipements simples faciles à dissimuler, la dispersion des installations avec des tirs alternés entre les différentes positions et l’utilisation de galeries souterraines pour le stockage en arrière des bases de lancement semblaient à Heinemann une bien meilleure solution. »
- DESQUESNES Rémy, Les armes secrètes d’Hitler, Rennes, Ouest-France, 2012, p. 47.
Nouainville, lieu-dit Croix rouge, bâtiment destiné à abriter les détonateurs, juillet 2013.
« En décembre 1943, constatant que les rampes de lancement se multipliaient, les Alliés programmèrent leur destruction dans le cadre d’une opération que Churchill, toujours imaginatif, baptisa Crossbow (arbalète). »
- WIEVIORKA Olivier, Histoire du débarquement en Normandie, des origines à la libération de Paris 1941-1944, Paris, Seuil, 2007, p. 156.
Brix-Sottevast, lieu-dit Les Blanches Pierres, bunker, juillet 2013.
« Difficile à dissimuler au repérage aérien, le vaste chantier de Couville (B8), situé au sud de Cherbourg, subissait un bombardement ravageur. »
- DESQUESNES Rémy, Les armes secrètes d’Hitler, Rennes, Ouest France éditions, 2012, p. 32.
Le Cotentin représentait pour l’armée allemande un saillant stratégiquement très intéressant. Les côtes Anglaises n’étaient en effet qu’a quelques encablures pour les nouvelles armes du programme « noyau de cerise », les fameux V1 et V2.
Les installations destinées au lancement de ces bombes volantes, s’étendaient sur plusieurs hectares, elles comportaient chacune une dizaine de bâtiments et une rampe de lancement, le tout relié par des pistes bétonnées. Ces infrastructures lourdes ne pouvaient donc très longtemps échappées aux regards alliés. Ces architectures très intensivement bombardées, furent alors abandonnées au profit de rampes mobiles plus aisées à camouflées.
Cette série se penche sur ces architectures aussi fantomatiques qu’inquiétantes. Disséminées dans la campagne Cherbourgeoise elles ont depuis trouvées de nouveaux usages. Parfois utilisées comme granges, hangars ou étables, elles sont aussi fréquemment totalement livrées à elles mêmes, naufragées en plein champs elles s’imposent, mystérieuses formes sculpturales soumises à une dégradation lente. La mémoire de ces fusées maléfiques est ici abandonnée. Ces engins trouveront néanmoins une descendance plus pacifique en s’imposant très paradoxalement comme les véritables prémices à de nouvelles formes de libertés ; l’aviation à réaction moderne, la conquête spatiale et les télécommunications satellitaires.
Les A.L.G.
2013-2014, Normandie-Bretagne / France
(extrait)
Méautis, lieu-dit La Lande Godard, monument à la mémoire de l’ALG A-17, juin 2013.
« Le 840e bataillon de génie de l’Air débarqua dans la première quinzaine de juillet sous le commandement du Lt Col. J.M. Keane et se dirigea le 24 juillet vers le site qui lui était assigné entre Méautis et Auvers immédiatement à l’ouest de Carentan, endroit qui venait tout juste d’être libéré… »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 223.
Méautis, lieu-dit La Lande Godard, site de l’ALG A-17, juin 2013
« Le terrain fut entièrement terminé à la mi-août et prêt à accueillir leurs hôtes, les P-47 du 50th Fighter Squadron […]. Les relations des hommes du Group avec les civils s’avèrent excellentes grâce au curé du village qui apportait chaque jour des produits des fermes environnantes tant aux sapeurs du génie qu’aux aviateurs dès qu’ils arrivèrent sur le terrain. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 224.
Auvers, D 543, lieu-dit Le Routeux, site de l’ALG A-17, juin 2013.
« Si la partie principale était recouverte de jute bitumeux PBS recouvert de grillage à maille carrée SMT, le prolongement était en terre compactée. 83 alvéoles furent aménagées, un peu plus que les 75 habituelles, de part et d’autre des taxi-ways ceinturant la piste d’envol. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 223.
Amfreville, D69, site de l’ALG A-8, juin 2013
« Nos services du Génie construisaient en plusieurs endroits des terrains d’aviation. La rapidité de ce travail était stupéfiante. Un officier du Génie qui s’en occupait me raconta qu’un jour, en Sicile, le maréchal de l’Air Park lui avait demandé, en lui montrant un emplacement choisi, en combien de semaines il pensait pouvoir y construire une aire d’atterrissage. L’officier avait répondu : "En dix jours. Mais il faut le temps d’amener le matériel sur place." Treize jours plus tard, le premier avion décollait. Nous assistâmes à des tours de force de ce genre. D’énormes bulldozers nivelaient le terrain, l’armature était disposée et des machines spéciales coulaient de grandes nappes de ciment. On construisait ainsi des routes à l’aide de machines qui semblaient les pondre sous elles-mêmes à mesure qu’elles avançaient. »
Georges Blond, Le débarquement-6 juin 1944, Paris, Fayard, 1951, p. 407-408.
Picauville, D 69, monument à la mémoire de l’ALG A-8, juin 2013.
« … lassé de subir les incursions nocturnes de plus en plus nombreuses des bombardiers de la Luftwaffe, l’état-major du XIX TAC demanda au Haut Commandemebt de la 9th Air Force qu’il mît à leur disposition les Mosquitoes de chasse de nuit de la RAF. Afin de renforcer la défense anti-aérienne de nuit sur le Cotentin, deux Squardons de la 2nd Tactical Air Force équipés de Mosquito XII et XIII, le 604 et 264 arrivent respectivement le 6 et 11 août à Picauville et sur A-8 qui a été aménagé pour le rendre opérationnel la nuit. L’appelation ALG A-8 va donc être transformée en ALG A-8N. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p.123-124.
Picauville, lieu-dit Les Buts Dorés, site ALG A-8, juin 2013.
"La piste fut construite en 36 heures. Pourtant le terrain était parsemé de petites mares ou points d'eau pour abreuver le bétail qui n'étaient guère décelables sur les photos aériennes. Les opérations de terrassement se déroulèrent sans ennuis majeurs, les hommes des bataillons étant des vétérans rompus à ce genre d’exercice qu’ils avaient accompli maintes fois en Angleterre déjà. Ils connaissaient parfaitement leur matériel et utilisèrent les pierres des maisons détruites aux alentours pour remblayer les trous d’eau avant de compacter et niveler le terrain avec de la terre rapportée. Ces installations étaient prévues pour accueillir 75 chasseurs bombardiers et 36 chasseurs de nuit britanniques. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 113.
Picauville, D 69, juin 2012.
« Elles étaient assemblées partiellement par paquets de 900 kg posés par des camions grues spéciaux. Devant les difficultés posées par leur démontage et leur transport, le génie américain préféra, la plupart du temps « négocier » leur reprise par les autorités ou les particuliers français. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 39.
Sainte-Mère-Eglise, Chasse des Coisnets, site ALG A-6, juin 2013.
« Un grand camp d’aviation a été installé à un kilomètre de Sainte-Mère-Église, autour de la ferme de La Londe. Des grues montées sur camions, de gigantesques pelleteuses, des rouleaux énormes ont été amenés en quelques heures, et en moins de huit jours, sur deux kilomètres de logueur et huit cent mètres de largeur, les arbres ont été arrachés comme fétus de paille et transportés au loin. […]
La grande avenue aux arbres nés sous le premier Empire, et sur laquelle s’étaient écrasés le 6 juin les planeurs, avait disparu. Plus de haies vives, plus de fossés ; le terrain était nivelé, silloné de longues pistes courant en tous sens, et sur ces pistes étaient jetés, comme sur les routes de la côte, les longs treillages.
- C’est une parcelle de Beauce transportée soudain en Normandie, disait justement quelqu’un. »
Alexandre Renaud, Sainte-Mère-Église – 5-6 juin 1944, Paris, Julliard, 1988, p. 108.
Catz, lieu-dit La Fourchette, site ALG A-10, août 2013.
« Les terrains sondés devaient résister à une pression de 6 Kg oar cm2. Les pistes supportant chocs et trépidations, il fallait leur donner une résistance suffisante en leur assurant de bonnes fondations. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 43.
Catz, lieu-dit La Fourchette, site ALG A-10, août 2013.
« Ces fils d’acier d’assez grosse section (près de 5mm) étaient en acier Corten, matériau qui avait la particularité d’être auto-protecteur, c’est à dire que sa première couche de rouille le protégeait de la corrosion et l’empêchait de se ronger. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 39.
Houtteville, D 267, monument à la mémoire de l’ALG A-14, juin 2013.
« Le terrain conquis pour y établir A-14 était sur un plateau dominant les marais de la Douve sur le domaine qui fût autrefois celui de la famille de fracquetot de Coigny qui fournit à la France sous l'Ancien Régime, le premier Empire et la Restauration des maréchaux et des militaires de haut rang. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 191.
Les Asselines, Château de Francquetot, plaque à la mémoire de l’ALG A-14, juin 2013.
« Le château de la famille bordait la piste construite pour les Thunderbolts et la vaste et splendide demeure, toujours existante au XXIe siècle, servit de logement aux officiers des Groups de chasse qui résidèrent, outre le 358th, du 3 juillet au 14 août, il y eut également les Lightnings du 393rd Squadron du 367th Fighter Group du 27 juillet au 14 août et les Thunderbolts du 406th du 1è août au 4 septembre. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 191.
Brucheville, D 424, site de l’ALG A-16, juin 2013.
« Les ordres donnés au 843rd le 4 juillet étaient de construire une piste de 1.100 mètres avec revêtement bitumeux Hessian prolongée d’une partie de 425 mètres en terre compactée stabilisée par la pose de grillage SMT, le tout de 36,50 m de large, un taxi-way en PHS et un autre en SMT et 75 alvéoles de 13 x 22 m (286 m2), 50 recouvertes de SMT et 25 en terre nivelée et compactée. Le tout devant être terminé pour le 16 juillet. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 219.
Plage de Querqueville, site de l’ALG A-23, juillet 2013.
« Le 850th EAB travaillait à la restauration des deux aérodromes cherbourgeois : A15 à l’est et A-23 à l’ouest. Ancien terrain de l’aéronavale française, il avait été occupé par la Luftwaffe qui l’avait saboté à son départ. «
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 243.
Plage de Querqueville, site de l’ALG A-23, juillet 2013.
« La piste de 905 mètres fut portée à 1400. Occupé par les Américains jusqu’en août 1945, il devint ensuite une base de l’aéronavale. Il ne subsiste rien des installations aujourd’hui. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 243.
Couvains, lieu-dit Les Escaliers, site ALG A-19, juillet 2013.
« Des mouvements de personnels intervinrent durant tout le mois de juillet et c’est le 31, enfin au complet, que le 818th EAB entreprit la construction d’un nouveau terrain qui prendra le nom de code A-19. Il était situé près de la cote 192, un endroit qui avait été le théâtre de durs combats durant la bataille de Saint-Lô. Il en subsistait les traces encore bien visibles et des corps de soldats allemands et américains furent découverts enterrés à la hâte dans les talus des haies qui bordaient les champs. Tout autour, ce n’était qu’arbres déchiquetés et ruines jusqu’à Saint-Lô dont il ne restait presque plus rien. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 234.
Sainte-Marguerite d’Elle, lieu-dit Le Pas Gautier, aux abords du site de l’ALG A-5 "Chippelle", juin 2012
« Ne cherchez pas la commune de Chippelle sur une carte ou un annuaire de la Basse-Normandie, vous ne la trouverez pas. As plus que le lieu dit d’ailleurs car c’est en se rendant sur le site de construction après avoir quitté Criqueville (A-2) que les hommes du 820th E.A.B. du Lt Cl. Trumbull s’arrêtèrent au milieu d’un groupe de maisons dont l’adresse était le "lieu Chippel". Ce furent les dernières qu’ils rencontrèrent avant d’arriver précisément sur le site. N’étant pas familiers des difficultés cadastre ancestral français, ils le nommèrent ainsi. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 86.
Cartigny L’Epinay, lieu-dit Les Jonquets, site de l’ALG A-5, juillet 2013.
« En fait les installations s’étalèrent sur deux communes, le lieu Chippel est sur Cartigny-L’Epinay ainsi qu’une partie de la piste, l’autre est sur Saint-Martin-de-Blagny. D’emblée, ils rencontrèrent des difficultés avec la nature du sol assez spongieux à cet endroit. De grands travaux de drainage furent nécessaires. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 86.
Cartigny L’Epinay, lieu-dit Les Jonquets, monument à la mémoire de l’ALG A-5, juillet 2013.
« Le 3 juillet, les premiers P47 du 404th Fighter Group furent autorisés à se poser sur A-5 et le terrain fut déclaré opérationnel deux jours plus tard. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 86.
Le Dézert, lieu-dit Le Camp, site de l’ALG A-18, août 2013.
« … construit par le 852nd EAB débarqué le 13 juillet en Normandie avec pour mission de réaliser un terrain pour chasseurs-bombardiers du XIX Tactical Air Command. Aidé par des éléments du 843rd EAB, ils terminèrent le 29 août, près d’une semaine après la Libération de Paris, bien trop tard pour qu’il puisse être utilisé. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 232.
Saint-James, lieu-dit La Métairie, site de l’ALG A-29, aout 2013.
« Le 2 août 1944, le lendemain de la Libération de la commune, un avion américain atterit dans un champ dépendant de la ferme de la Métairie. A son bord, deux militaires venus reconnaître le terrain envisagé pour l’aménagement d’un terrain d’aviation. Les jours suivants arrivèrent plusieurs gros engins de chantier. Le secteur sera complètement modifié. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 255.
Saint-James, usine Tricots Saint-James sur la D111, site de l’ALG A-29, aout 2013.
« La piste s’étendait des Tricots Saint-James actuels (route d’Argouges) jusqu’à la route de Fougères, proche du hameau de la Hurretterie. Arbres et talus sont abattus, la Haie de Terre (qui datait des Normands) hélas disparaîtra. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 255.
Pontorson, site de l’ALG A-28, juillet 2013.
« C’est le lieu-dit La Plaine qui fut retenu pour l’implantation du terrain. Les agriculteurs furent priés de faire tout ce qu’ils pouvaient, aidés parfois de Gis, pour sauver leur récolte car arriva bientôt une véritable armada d’engins alors inconnus chargés de raser toute forme de végétation sur la future zone de manœuvre des avions. La terre arable fut poussée assez loin des pistes pour être plus tard remise en place lorsque le terrain serait rendu. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 253.
Pontorson, aux abords du site de l’ALG A-28, juillet 2013.
« Le 15 août, sous un soleil radieux, arrivèrent les premiers avions en provenance de A-14 Cretteville. Il s’agissait des P-47 du 358th Fighter Group, une centaine en tout, ce qui fit un vacarme étourdissant qui effraya quelque peu la population. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 253.
Pontorson, lieu-dit Le Tertre Burel, monument à la mémoire de l’ALG A-28, juillet 2013.
« L’ALG fut opérationnel du 15 août au 11 septembre 1944, jour où le 358th F.G. s’envola à destination de Villacoublay. […] Le 26 septembre 1944, le terrain tout entier fut rendu à ses propriétaires qui durent remettre le sol en état de culture. Tout ce qui avait fait de cet endroit un terrain d’aviation fut abandonné aux cultivateurs qui, comme partout en Normandie, se servirent des plaques bitumées pour réparer provisoirement les bâtiments abimés par la mitraille et du grillage SMT fut découpé et distribué pour en faire, qui, des clôtures, qui, des barrières ou bien encore du fer pour armer les béton. Aujourd’hui rien ne subsiste de cet aérodrome. »
- ROBINARD François, 50 aérodromes pour une victoire, Bayeux, Heimdal, 2012, p. 253.
À la suite du débarquement les troupes américaines se sont empressées de déployer un impressionnant dispositif stratégique, visant à appuyer l’avancée des troupes. La réussite de l’opération passait en grande partie par la suprématie aérienne, qui permettait un appui permanent des chasseurs bombardiers aux troupes évoluant au sol.
Afin de disposer d’une aviation réactive, l’opération Overlord comportait la mise en place d’aérodromes sur le sol Français dès les premières heures de l’offensive. Dans un premier temps ces pistes précaires permettaient les atterrissages d’urgence. Elles furent ensuite affectées à l’évacuation d’urgence ainsi qu’aux chasseurs et aux bombardiers, avant que ces missions puissent évoluer depuis des aérodromes en dur, conquis au fur et à mesure de l’évolution de l’invasion.
Ce volet du projet revient sur les traces de ces bases disséminées dans la campagne Normande. Seuls quelques stèles et autres monuments témoignent encore directement de la trentaine d’aérodromes américains installés sur le sol Normand et aussi vite disparus à la fin de l’été 1944. Cependant une multitude de traces indicielles témoignent encore de cet épisode de la « Bataille de Normandie », comme les plaques perforées P.S.P. et le grillage S.M.T. à mailles carrées de 7cm, ceux-ci furent très vite recyclés en barrières et grillages et trouvent un usage encore actuellement.
Le choix de ceux qui ont tout compris*
2009-en cours, Bretagne
(extrait)
Route de la Corniche, Trévignon, mai 2011
Route de la Bole de Merquel, Mesquer-Quimiac, août 2012
Parking du Lérat, Piriac-sur-mer, août 2012.
Parking du Lérat, Piriac-sur-mer, août 2012.
Rue des Iles, Raguénez, mai 2011
Parking du Lérat, Piriac-sur-mer, août 2012.
Pointe de Trévignon, mai 2011
Kerstalen, Raguenez, mai 2011
Kerstalen, Raguenez, mai 2011
Route de la Corniche, Trévignon, mai 2011
Route de la Corniche, Trévignon, mai 2011
route de la Bole de Merquel, Mesquer-Quimiac, août 2012
Le Mont Saint-Michel, février 2010
Route de Port Lazo, Plouézec, février 2018
« En général on reste entre une ou deux nuits. Après ca dépend des endroits, il y a des endroits où on reste une semaine. Ce qui décide c’est le paysage. On cherche des endroits un peu sauvages comme ici, mais pas seul. Hier soir on a demandé à des gens si ils restaient, comme il restaient on est resté. Les camping privés on le fait à peu près une fois par semaine parce qu’il y a du linge à laver. »
M. C, Hillion, avril 2018.
Port Guibello, St-Pierre-Quiberon, juillet 2018
« - C’est un Combi T2 Volkswagen, il date de 1973. C’est mon premier véhicule, j’ai eu ce véhicule j’avais 20 ans. Je l’ai toujours gardé. J’en ai 42 maintenant donc ca fait 22 ans que je l’ai. On est parti tout de suite avec.
- Oui dès le premier été, c’était quoi ? … 1998.
- Oui, c’est ça. On part pour les vacances ou pour les saisons d’été.
- A la base je suis passionné par les Combi Volkswagen. Donc je voulais un Combi Volkswagen. Je l’ai acheté 11.000 fr. ce qui ferait à peu près 1600€, moi ca m’allait bien, c’était vraiment dans mes cordes à cette époque là. Maintenant j’ai trois Combis, deux T1 autrement, les pare-brises coupés en deux avec le V devant. Qui sont dans un très bon état aussi. Le combi c’est vraiment le loisir, c’est vraiment de pouvoir dormir proche de l’eau, d’être libre.
- Oui, être libre, manger où on veut, dormir où on veut, dans un endroit qui nous plait.
- Toujours avoir cette vue sur la mer, ça c’est vraiment important.»
M. & Mme. M, Saint-Pierre-Quiberon, juillet 2018.
La Béchue, Pordic, juin 2018
« Avec le van on a pas tout cet aspect restriction d’accès lié au camping-car. Là c’est la deuxième année. Pour nous jeune couple dans un état d’esprit nature, c’est l’idéal. Ca permet de faire de la rando et pas forcément de faire que de la rando, d’être libre de A à Z sur les vacances. Si on a envie de se poser, à n’importe quelle heure, on n’a pas de contrainte liée au temps, aux réservations. En plus on a le chien, et ils ne sont pas toujours acceptés partout. On ne se limite pas on peut partir au dernier moment sans rien réserver. On a l’application Park for night pour regarder pour la nuit ou il y a des coins plutôt nature. Le but c’est d’être à peu près peinard. On fuit le parking avec plein de camping car partout. Après si on a pas le choix ça ne nous dérange pas pour une nuit. Ca ne nous dérange pas d’être avec d’autres gens, mais pour toutes les vacances non. Notre but c’est d’être dans la nature. Hier on n’a pas dormi là, hier soir il y avait plein de monde qui pique-niquait ici. L’emplacement était plein, donc, en fait, on a été se mettre plus haut, au bout de la rue, pour passer la nuit tranquille. Ce matin on s’est dit tiens, on vas aller prendre le petit déjeuner au soleil.»
E. et J-B., Pordic, juin 2018.
La Cotentin, Planguenoual, février 2018
« Avec un CC vous avez le privilège de vous mettre à un endroit et d’admirer un paysage auquel vous ne pouvez même pas accéder en location. Vous allez rire, mais il y a qq années quand je venais ici je me mettais sur le côté, là vous voyez. J’ai installé mon Nugget sur cette plate-forme et personne m’a rien dit. On était les rois du pétrole, je ne gênais personne. On pouvait descendre. Maintenant il y a des bornes. Vous aviez des endroits privilégiés comme ça. Je me mets dans des endroits comme ça, dans des endroits ou ce n’est pas marqué interdit aux camping-cars. L’autre fois un gars, qui faisait du footing, s’est arrêté pour me dire " qu’est ce que vous faites là ? c’est interdit ! et la protection du littoral ! " .»
M. V., Plérin, juin 2018.
Plage des Sables Blancs, Plouharnel, août 2018
« Ca fait une dizaine d’année que je pratique. Celui-là c’est un vv T6 California, il a 3 ans. Ce qui m’a décidé c’est le côté pratique, de pouvoir rester sur place, près de l’eau, et quand il y a de la vague de partir avec. Parce que je n’habite pas près de la mer, je viens de Pontivy, et que j’ai besoin de ça, et ça permet de partir en vacances partout. Je ne sais pas si c’est le loisir qui motive l’utilisation, ça va avec. Je fais du surf, avant c’était la pèche. C’est pareil, j’ai aussi le matériel de pêche, y’a tout la dedans. L’avantage par rapport à un camping-car c’est que ça passe partout et c’est aussi le véhicule de tous les jours. Je m’en sers au quotidien et je n’ai pas d’autre véhicule. Je passe tout mes temps libre dedans, les week-ends les vacances, hiver, été. Ca fait beaucoup de nuits dedans. Ici je viens souvent, c’est pas loin. Il y a plein d’endroits comme ça sur la côte, où on peut poser le camion, où il y a des activités à faire : pêche, rando, surf. Je prépare rien du tout, il est toujours prêt le camion. En fait quand je pars j’ai juste à mettre de l’eau dedans, préparer mes toilettes et remplir le frigo, c’est tout.»
M. L., Plouharnel, aout 2018.
D768, Forêt Domaniale de Quiberon, Plouharnel, août 2018
GPS : N 47°34’31.0728” W -3°8’3.948”
Adresse : D768, 56340 Plouharnel
8 places sur terrain de dune. Près de la route nationale. Calme hors saison. Bien situé à 300 m de la plage côté océan et proche du camping côté baie. En saison à 100 m arrêt du tire bouchon (train) pour se rendre à Quiberon. Bien pour une nuit pour la visite de la presqu'île et pour ne pas être dans les bouchons en saison
d : 28934 - Créé le 26 09 2015 par randodu56
le 24 04 2018
En dépannage pour une pause repas ou nocturne. Le giratoire à proximité rend le lieu bruyant entre les freinages et les accélérations des véhicules. Dunes et plages à proximité. RV31
le 13 12 2017
Ce n'est pas un lieu de stationnement, c'est un petit espace ensablé à côté d'un rond point. Arrêt toléré sûrement pour dépanner, c'est en bordure de l'axe Plouharnel Quiberon, très passant... Ya clairement mieux dans le coin. GhostData
le 18 08 2017
Pratique pour dépanner une nuit ou pour aller à la plage la journée. On peut entendre l'océan mais seulement quand le trafic routier se calme, ce qui n'est pas évident. Il y a pas mal de circulation. Le train (tire-bouchon) est moins bruyant. Lily22088
le 12 08 2017
Inespéré dans ce secteur où le camping-car est surveillé de près, bel environnement malgré circulation matinale. patbert45
le 22 07 2017
Nice spot, through traffic very busy in July. moved on by police after 2 nights. pmay99
park4night.com
Avenue Duguay Trouin, St-Pierre-Quiberon, août 2018
« Les gens investissent trop dans leurs camping-cars donc ils ne prennent pas les routes qu’on prend nous, ils prennent uniquement les grands axes, nous on cherche les petites routes, pas les grands axes. On aime bien être seul. On s’arrête ou on veut. Il n’y a pas toujours deux places. Ici ca vas, il y a de la place. Il y a des endroits où il n’y a que deux trois places. »
M. H., Le Palus, avril 2018
Plage de Lermot, Hillion, juin 2018
« Je fais du camping-car parce que quand j’étais adolescent j’étais scout, donc j’étais près de la nature. J’ai toujours été près de la nature. Avant le camping car, j’ai eu une caravane, et une toile de tente. J’allais plutôt à la montagne, en camping avec toile de tente, après avec la caravane. Le camping car c’est depuis 1986, ca fait donc 32 ans. C’est le deuxième camping-car. Le premier c’était aussi un Westfalia qui s’appelait Nugget, il était formidable, il avait le toit qui se levait, il n’avait pas les toilettes comme celui là. Quand je l’ai mis en vente je l’ai vendu au premier client, il était en parfait état. Je l’avais depuis 20 ans à peu près. Et après j’ai acheté le Colombus à la foire de Paris au Bourget. Là c’est un fourgon avec un certain confort, y’a le frigo, y’a la salle de bain, il y a un lit permanent dans le fond. Moi je suis un baroudeur en camping-car, je vais rarement dans les terrains fréquentés par tout le monde. On vas toujours dans des endroits comme ici ou il n’y a pas grand monde.»
M. V., Plérin, juin 2018.
Port Goulom, St-Pierre-Quiberon, juillet 2018
« Il faut que ce soit costaud, bien fait. C’est vrai que l’aménagement il est super bien fait. Les placards tout quand on voit qu’il a donc une quarantaine d’années c’est incroyable. Je trouve qu’il n’est pas dépassé. On n’a jamais eu trop de problème, les moteurs ils sont costauds. Il nous coute pas cher, oui il ne nous coute pas très cher.
- Ce qui vas être le plus cher c’est l’essence.
- Oui l’essence… Mais après… après on s’en sert que l’été, on s’en sert pas beaucoup durant l’année. Le reste du temps il est au garage. On va s’en servir deux mois par ans à tout casser. Alors là avec les nouveaux contrôles techniques il va y avoir pas mal de modifications à faire, des réparations. Avant il passait maintenant il ne passera plus, donc il y a un petit budget à prévoir. On va se mettre à la page.»
M. & Mme. M., Saint-Pierre-Quiberon, juillet 2018.
Plage de Caroual, Erquy, avril 2018
« Maintenant vous avez de plus en plus de camping-caristes. Vous avez des gens déjà qui achètent des camping-cars, je ne sais pas si vous voyez, qui valent 70 à 100.000 euros. Les gens maintenant ils sont chez eux, bien enfermés. C’est à qui aura le plus beau. Avant on avait l’esprit de camaraderie, c’était vraiment du camping-car, on s’entraidait. Maintenant, non, c’est chacun pour soit. »
M. H., Le Palus, avril 2018.
Pen er Lé, Plouharnel, août 2018.
« Avec l’arrivée à la retraite on a plus le temps. Parce que quand on est en activité les vacances elles sont courtes finalement. Ah ! oui c’est vrai. Mon mari a toujours pensé que le camping-car permettait de partir quand on veut.
Oui partir quand on veut. On a plus besoin de louer. Si on a envie partir demain on part. Partir deux jours, trois jours, une semaine, quinze jours… être libre.
Oui et puis visiter le pays, la France.
On pratique le vélo, la course à pied, la marche nordique, randonnée en montagne, randonnée à la campagne, dans le marais. Le camping-car pour toutes ces pratiques c’est bien. Si on a envie de faire du vélo on en fait, si on n’a pas envie c’est pas grave, mais toujours est il qu’on a les vélos. Ils sont là. »
M. & Mme. F., Plouharnel, août 2018.
Rue du stade, St-Pierre-Quiberon, août 2018
« A l’époque on pouvait se garer n’importe où, alors que maintenant c’est règlementer de partout. En 15 ans l’évolution c’est terrible. Y’a des aspects positifs mais y’a des aspects négatifs. Maintenant il y a des gens qui laissent trainer des choses partout, qui jettent leurs poubelles n’importe ou. Ces comportements ca n’existaient pas à cette époque là. Tout le monde se saluait d’ailleurs, on descendait du camping-car on disait bonjour, on buvait l’apéro ensemble. Maintenant c’est tout juste si les gens vous disent bonjour. Parce que ca s’est rajeunis, avant on était que des anciens. »
M. C., Hillion, avril 2018.
Port Kerné, Quiberon, août 2018
« Avant on allait en camping en toile de tente. Le confort d’un camping-car par rapport à une toile de tente ca n’a rien à voir. Un camping-car c’est une maison. C’est une petite maison. Il y a une énorme différence. Quand on a gouté à ça c’est difficile de revenir en arrière. De repartir en toile de tente, non ! c’est pas possible. »
M. R., Plouharnel, août 2018.
Rue Pierre Loti, Paimpol, août 2018
« - Maintenant on discute de moins en moins, les gens il deviennent… je sais pas… avant c’était sympas… tout le temps le bonjour, on a même bu l’apéro. J’ai l’impression que les nouveaux camping-caristes il sont… on est chez nous, c’est chacun chez soi. Après il y a encore des anciens. En sept ans ca a changé.
- C’est moins… c’est moins familial on va dire.
- C’est un peu plus chacun chez soi. Ils ont du mal à discuter. Ils ferment leurs volets. Ils ne veulent pas qu’on voie chez eux.
- Mais bon t’as encore des anciens, avec qui ça vas encore. Hier on discutait avec un monsieur, faut tomber sur des anciens. Avec les nouveaux camping-caristes c’est un peu plus chacun chez soi. »
M. et Mme. L., Hillion, 2018.
Les sables blanc, Plouharnel, août 2018
« Ce qui m’a décidé à acheter un camping car c’est ça, tout simplement, c’est la pêche. Autrement je sais pas si j’aurais acheté un camping car. Ca me permet de stationner sur le lieu de pêche en fin de compte. Ici on est là on a juste 300 m à faire. Tandis que sinon sans camping car on est obligé de rentrer tout les soirs. Moi je suis à 50 km d’ici, ca le fait pas ! Avant je venais à la pêche en voiture. Je partais de Pontivy, je faisais toute la marée montante, je revenais à la maison j’étais claqué. C’est pour ça que je suis passé au camping-car. J’amène les vélos, le Kayak qui se casse en deux, je le mets dans la soute. Un week-end sur deux je suis parti quasiment, qu’il pleuve qu’il vente. Ca ne me dérange pas. Quand je vais à la pêche c’est pas la flotte qui vas m’arrêter. Le pur breton ! Quasiment toute l’année, l’hiver aussi, il y a un passage entre janvier et mars on sort un peu moins, c’est des mois qui sont assez froid.»
M. R., Plouharnel, août 2018.
Le Palus, Plouha, juin 2018
« On fait de la randonnée et du vélo. On dit toujours qu’on fait de la bicyclette parce qu’on ne force pas. Ca permet de se garer loin et de s’approcher des centres villes. Sinon on fait de la rando toute l’année. Aujourd’hui on est allé à Pleneuf, par le GR. On est parti ce matin, on a mangé dans un petit restau, puis retour cette après midi. C’est souvent comme ça, que ce soit à pied où a vélo. Deux bonnes heures allé, deux bonnes heures retour. En quatre, cinq heures on s’est fait plaisir, on est pas fatigué. »
M. et Mme. J., Erquy, avril 2018.
Les sables blanc, Plouharnel, août 2018
« - Ca c’est un camping car qu’on a acheté neuf il a 4 ans. On a fait de la tente, après on louait des caravanes, après nous sommes passé à la location de mobil-home et on a aussi loué des gites. On est passé par toutes les formes de vacances. Avant c’était compliqué, fallait louer et on n’était pas sur de se plaire là ou on était, alors on a pensé qu’un camping-car c’était plus simple pour avoir une liberté de changer de coin.
- D’habitude on a un scooter, quand on est que deux. Mais là on a notre petite fille avec nous, donc cette année ce sera le vélo. Sinon on marche, des petites marches, comme ça autour du camping, à proximité. On a fait du paddle aussi.»
M. et Mme L., Plouharnel, août 2018.
Port Kerné, Quiberon, août 2018
« Nous faisons du camping-car depuis 1999, ça fait 19 ans. C’est notre deuxième camping-car, celui là il date de 2003, à chaque fois des achats neufs. Avant on partait en caravane. Ce qui nous a décidé c’est l’autonomie, la liberté. Le fait d’avoir des enfants petits, bébé d’ailleurs à l’époque, ça permettait d’être plus facile à gérer. A l’étape on pouvait facilement les changer. C’était pour aller partout facilement. Et pour les visites familiales, le gros avantage d’un camping car c’est que, quand on arrive dans la famille, on n’envahit pas, on dort dedans. Il y a 7 couchages et six places cartes grises, c’était déterminant. La disposition permettait d’avoir tous les enfants couchés et une dinette qui restait libre. Les enfants étant petits au départ, l’avantage était qu’ils dormaient et nous on avait une table pour lire, pour jouer, toujours accessible. »
M. M., Plouharnel, août 2018.
Port Kerné, Quiberon, août 2018
« On l’a acheté d’occasion. C’est pas un habitacle très actuel comme il se font maintenant avec un lit centrale. Mais on a quand même un grand espace, on a tout la douche, les sanitaires, le frigo… un petit chez soi. On a même la télé avec une antenne satellite et des panneaux solaires qu’on a fait installer. On a directement acheté, je l’avais trouvé d’occasion sur un journal. Ce qui m’avait arrêté c’est le prix pour le nombre de kilomètres et l’âge. Le propriétaire l’avait depuis cinq ans et il n’avait pas dépassé les 8000 km, il était comme neuf. Et le prix c’était quasiment la moitié d’un neuf. Je me demandais s’il n’y avait pas quelque chose de caché. Alors j’ai fait venir un copain de mon fils qui s’y connaît. Il a regardé partout, il est monté sur le toit et il a dit : "si tu ne l’achète pas moi je le prend". Neuf, il devait valoir dans les 50.000, on l’a eu à 24. »
M. et Mme L., Hillion, juin 2018.
La Ville Rouault, Pordic, juin 2018
« Ca fait cinq ans, depuis la retraite. C’est mon deuxième camping-car. On commence par un truc pas trop cher voir ce que ca donne. Si c’est pas valable c’est dur à revendre. On va encore rechanger en septembre, pour améliorer encore le camping-car. Pour l’instant ça me plait, mais ça commence à dérailler un peu, parce que les gens maintenant ils sont en camping-car mais ils veulent le standing d’un 3 ou d’un 4 étoiles. Donc ca vas plus…»
M. H., Le Palus, avril 2018.
L’Arcouest, Ploubazlanec, août 2018
« - Sur l’année on part 3 à 4 mois.
- Là on fait qu’un petit séjour, après on rentre pour garder les petites filles.
- Après fin aout on part fin aout pour aller sur le midi pour reprendre là ou on s’est arrêté l’année dernière à Ales. On va longer la côte d’azur pour remonter ensuite la route Napoléon vers la haute Savoie. On va tacher de faire ça tranquillement sur deux mois, deux mois et demi.
- On a longé la Loire, c’est très joli.
- On a fait l’étranger on a fait la hollande cette année, on l’avait déjà fait, on a fait l’Autriche, l‘Allemagne, la Bavière en Allemagne, le Tyrol en Autriche. On a aussi fait l’Espagne un peu. On roule il a maintenant 72.000 km on l’a eu à 8000.
- Mais on part pas trop l’été, on laisse la place au gens qui travaille, et puis j’aime pas trop me trouver dans la cohue.
- On part le plus de septembre à la mi-novembre. Ca dépend de la météo, l’hiver il est ramassé.»
M. et Mme. L., Hillion, juin 2018
L’Arcouest, Ploubazlanec, août 2018
« Celui là je l’ai depuis très peu de temps, 3 mois, d’occasion toujours. J’en ai acheté un de neuf j’ai été déçu donc depuis j’achète d’occasion. C’est le 14 eme en 15 ans. Des fois je les garde très peu de temps des fois 3 mois. Le premier que j’ai acheté, je ne connaissais pas bien les camping-cars, il me plaisait pas du tout, donc je l’ai revendu. Et ainsi de suite. Jusqu’à ce que je trouve le modèle que je voulais. Je suis passé du profilé à l’intégral. L’intégral c’était le lit sur soute. On cherchait des lits jumeaux, et voilà on vient de le trouver. On a mis 6 mois pour le trouver mais ça y est. »
M. C., Hillion, avril 2018.
L’Arcouest, Ploubazlanec, août 2018
Ploubazlanec, 1 Route de l'Embarcadère
GPS : N 48°49’10.9128” W -3°1’12.036”
Adresse : 1 Route de l'Embarcadère, 22620 Ploubazlanec
Parking embarcadère camping-car 8 € par tranche de 24h à la pointe de LARCOUEST
Id : 4022 - Créé le 30 07 2012 par titounet69
le 24 11 2018
Nuit très calme, parking dédié aux camping-cars, gratuit, barrière ouverte en cette saison c-drik
le 7 10 2018
Nuit très calme, parfait pour aller visiter l'île Brehat mais 8 euros pour 24h et sans service... lololecheminot
le 24 08 2018
Super pour visiter Breat et voir les marais, je le recommande happy12
le 14 08 2018
Sehr schöner Stellplatz für WoMo, direkt am Meer, 2 Stunden kann man gratis parken, danach €8,00 für 24h. WC vorhanden Lewi44
le 10 05 2018
Le seul intérêt est que c'est un parking pour visiter l'île Bréhat à la journée. Une demi-heure pour payer, pareil pour en sortir. Le système n'est vraiment pas adapté avec l'affluence. tounkayen
le 22 07 2017
Effectivement 7 euros les 24h avec voiture sur parking camping-car comme d'habitude et camping-car garer comme des m... de peur de quoi ? Si tout le monde fait pareil ?? sinon tranquille avec coucher de soleil en face jack71
le 5 05 2017
Le parking est très grand. Les barrières sont restées ouvertes toute la journée et toute la nuit mais nous ne savons pas si c'est exceptionnel.Possibilité de passer largement sous la barre avec un van (maximum 2,10 m) place camping-car ok beaucoup de vent, coucher du soleil magnifique. emeuh
park4night.com
« Alors que le pouvoir d’achat est actuellement une préoccupation majeure, les adeptes des véhicules de loisirs ont compris que ces derniers leur permettaient d’optimiser le budget dédié à leur temps libre. Choix de sa destination et prix des denrées achetées ou des services proposés au meilleur coût, chacun peut profiter de ses loisirs au tarif le plus juste. »**
A l’arrivée des beaux jours les campings cars par dizaines entament leur migration annuelle vers les plages. L’enjeu majeur est alors de s’assurer une bonne place pour la nuit sur une aire de stationnement située au plus proche du littoral. Une fois cet emplacement trouvé la vie s’organise. C’est alors, au pied du véhicule et à ses alentours immédiats, que les vacanciers mettent en place le campement.
Dans cette série photographique le regard se focalise sur un double rapport, d’une part, celui de ces vacanciers au paysage côtier, d’autre part, celui qu’ils entretiennent avec les aires de stationnement. L’attention est alors dirigée sur les espaces, que s’approprient très temporairement les camping caristes, situés notamment au pied de la porte et entre les différents véhicules.
* Ce titre est un emprunt à la campagne publicitaire pour les VDL lancée par UNI VDL en 1990. Cette campagne comportait “352 spots de 30 secondes chacun seront à l’antenne d’ Europe 1, de RTL, RMC, France Info, France Inter et France Bleu pendant trois week-ends consécutifs du 26 au 28 février, du 5 au 7 mars et du 12 au 14 mars”.
** François Feuillet, Président d’uni VDL (Les entreprises du Véhicule De Loisir) sur le site de UNI VDL.
Développé dans le cadre du projet IMTERPED avec l’aide de la Fondation de France et de la DRAC Bretagne.
Absence d’installation classée sur le site
2012-en cours, Bretagne / Pays de Loire
(extrait)
La Garenne, juillet 2012
LOCALISATION : GUERANDE (44)
DERNIER TITRE MINIER ASSOCIE : CONCESSION DU HAUT MORA
Institution du dernier titre minier : décret du 21/04/89 pour 25 ans
Titulaire du dernier titre minier : COGEMA
Situation juridique du dernier titre minier : valide jusqu'en 2014
Type d’exploitation : Tranchée
Uranium extrait : 1,7 t
Date de début d’exploitation du site : 1975
Date de fin d’exploitation du site : 1976
Traitement du minerai sur le site : non
Stockage de résidus de traitement sur le site : non
Traitement actuel des eaux : non
Cours d’eau récepteur : absence d'information
Keroland, juillet 2012
LOCALISATION : GUERANDE (44)
DERNIER TITRE MINIER ASSOCIE : CONCESSION DU HAUT MORA
Institution du dernier titre minier : décret du 21/04/89 pour 25 ans
Titulaire du dernier titre minier : COGEMA
Situation juridique du dernier titre minier : valide jusqu'en 2014
Type d’exploitation : Mine à Ciel Ouvert
Uranium extrait : 11 t
Date de début d’exploitation du site : 1975
Date de fin d’exploitation du site : 1976
Traitement du minerai sur le site : non
Stockage de résidus de traitement sur le site : non
Traitement actuel des eaux : non
Cours d’eau récepteur : absence d'information
Le Cormier, juillet 2012
LOCALISATION : SAINT MOLF (44)
DERNIER TITRE MINIER ASSOCIE : EX-PEX DU CORMIER
Institution du dernier titre minier : Arrêté ministériel du 10/03/80 pour 5 ans
Titulaire du dernier titre minier : COGEMA
Situation juridique du dernier titre minier : expiré en 1985
Type d’exploitation : Mine à Ciel Ouvert
Uranium extrait : 24 t
Date de début d’exploitation du site : 1982
Date de fin d’exploitation du site : 1983
Traitement du minerai sur le site : non
Stockage de résidus de traitement sur le site : non
Traitement actuel des eaux : non
Cours d’eau récepteur : absence d'information
Le Cormier, juillet 2012
LOCALISATION : SAINT MOLF (44)
DERNIER TITRE MINIER ASSOCIE : EX-PEX DU CORMIER
Institution du dernier titre minier : Arrêté ministériel du 10/03/80 pour 5 ans
Titulaire du dernier titre minier : COGEMA
Situation juridique du dernier titre minier : expiré en 1985
Type d’exploitation : Mine à Ciel Ouvert
Uranium extrait : 24 t
Date de début d’exploitation du site : 1982
Date de fin d’exploitation du site : 1983
Traitement du minerai sur le site : non
Stockage de résidus de traitement sur le site : non
Traitement actuel des eaux : non
Cours d’eau récepteur : absence d'information
Pen Ar Ran, juillet 2012
LOCALISATION : PIRIAC/MER (44)
DERNIER TITRE MINIER ASSOCIE : EX-PEX DE PEN AR RAN ET DU CASTELLI
Institution du dernier titre minier : décret du 28/03/72 renouvelé par le décret du 09/08/77 puis le décret du 28/07/82 et le décret du 31/03/88 (Pen Ar Ran) décret du 09/02/81 renouvelé le 28/10/86 et le 28/02/91
(Castelli)
Titulaire du dernier titre minier : CEA puis COGEMA
Situation juridique du dernier titre minier : expiré
Type d’exploitation : Travaux Miniers Souterrains + Mine à Ciel Ouvert
Uranium extrait : 602 t
Date de début d’exploitation du site : 1975
Date de fin d’exploitation du site : 1989
Traitement du minerai sur le site : non
Stockage de résidus de traitement sur le site : non
Traitement actuel des eaux : non
Cours d’eau récepteur : Océan Atlantique
La Métairie Neuve, juillet 2012
LOCALISATION : GUERANDE (44)
DERNIER TITRE MINIER ASSOCIE : CONCESSION DU HAUT MORA
Institution du dernier titre minier : décret du 21/04/89 pour 25 ans
Titulaire du dernier titre minier : COGEMA
Situation juridique du dernier titre minier : valide jusqu'en 2014
Type d’exploitation : Mine à Ciel Ouvert
Uranium extrait : 3 t
Date de début d’exploitation du site : 1977
Date de fin d’exploitation du site : 1978
Traitement du minerai sur le site : non
Stockage de résidus de traitement sur le site : non
Traitement actuel des eaux : non
Cours d’eau récepteur : absence d'information
La Métairie Neuve, juillet 2012
LOCALISATION : GUERANDE (44)
DERNIER TITRE MINIER ASSOCIE : CONCESSION DU HAUT MORA
Institution du dernier titre minier : décret du 21/04/89 pour 25 ans
Titulaire du dernier titre minier : COGEMA
Situation juridique du dernier titre minier : valide jusqu'en 2014
Type d’exploitation : Mine à Ciel Ouvert
Uranium extrait : 3 t
Date de début d’exploitation du site : 1977
Date de fin d’exploitation du site : 1978
Traitement du minerai sur le site : non
Stockage de résidus de traitement sur le site : non
Traitement actuel des eaux : non
Cours d’eau récepteur : absence d'information
La Métairie Neuve, juillet 2012
LOCALISATION : GUERANDE (44)
DERNIER TITRE MINIER ASSOCIE : CONCESSION DU HAUT MORA
Institution du dernier titre minier : décret du 21/04/89 pour 25 ans
Titulaire du dernier titre minier : COGEMA
Situation juridique du dernier titre minier : valide jusqu'en 2014
Type d’exploitation : Mine à Ciel Ouvert
Uranium extrait : 3 t
Date de début d’exploitation du site : 1977
Date de fin d’exploitation du site : 1978
Traitement du minerai sur le site : non
Stockage de résidus de traitement sur le site : non
Traitement actuel des eaux : non
Cours d’eau récepteur : absence d'information
« Absence d’installation classée sur le site » : c’est notamment par cette mention que l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) dans son inventaire MIMAUSA (Mémoire et Impact des Mines d’urAniUm : Synthèse des Archives) répertorie et classifie l’historique administratif des sites des anciennes carrières et mines d’uranium situées dans la presqu’ile de Guérande.
Entre 1975 et 1989 dix sites, situés entre Piriac-sur-Mer, Guérande et St Molf, constituèrent ce qui est maintenant identifié comme la Zone minière de Guérande. De quelques centaines de kilos, pour les plus petits sites d’extraction, à plus de 600 tonnes pour le plus important, ce sont ainsi un peu moins de 700 tonnes de minerais d’uranium qui furent extrait du sous-sol par la COGEMA. Maintenant à l’abandon, depuis vingt à trente ans, ces sites sont pour la plupart perdus dans la campagne. Remis en pâture, mis en eau ou sans utilisation particulière, ces lieux, que rien ne signale, ont retrouvés le calme.