Bourse de collectionneurs, Sainte-Mère-Église, juin 2013
« Le gaspillage était scandaleux. Les soldats, qui touchaient beaucoup plus de vivres et d’effets qu’ils n’en avaient besoin, perdaient, jetaient ou détruisaient leur superflu, mais bien peu donnaient. Après le départ d’un camp d’Américains, on trouvait de tout : habits, vestes, culottes, chaussettes, imperméables, chaussures, conserves, objets de toilette, poudre insecticide, cartes à jouer… Ce qui fut certainement abandonné en plus grand nombre, ce fut les brosses à dents, je crois qu’il faut les compter par milliers, les blaireaux et le rasoirs par cinquantaines. »
Journal intime de Henri Bougeard, quatorze ans, dans, Jean-Pierre Guéno, Paroles du jour J, Lettres et carnets du Débarquement été 1944, Paris, Librio, 2004, p. 88.