Le Eiffel des petits trains

2025 – Côtes-d’Armor, France
Projet en cours de développement
Repérages

Viaduc de Douvenant, juillet 2022
Pont des courses, juillet 2022
Dépot de Cesson, juillet 2022
Gare d'Etables, juillet 2022
Halte de Plourha, juillet 2022
Mur de la halte de Plourha, juillet 2022
Viaduc du Vau Hervé, juillet 2022
Viaduc de Colvé, juillet 2022
Viaduc du Crognet, juillet 2022
Ruines du viaduc du Crognet, juillet 2022
Viaduc de la Tosse Montagne, juillet 2022
Etables, Voie verte sur le tracé de l'ancienne ligne, Juillet 2022
Viaduc de Pourrhis, juillet 2022
Viaduc de Colvé, juillet 2022
Viaduc du Chien noir, Juillet 2022
Voie verte aux abords du viaduc de Pourhhis, juillet 2022
Vestiges du viaduc de Souzain, juillet 2022
Viaduc de Douvenant, juillet 2022
Viaduc du Chien noir, Juillet 2022

Pendant une cinquantaine d’années, entre 1905 et 1956, le territoire des Côtes-du-Nord (l’actuel département des Côtes-d’Armor) était parcouru par un dense maillage ferroviaire. Au côté de la ligne Paris-Brest (Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest, puis SNCF), qui traverse le département d’est en ouest, s’arrêtant notamment à Lamballe, Saint-Brieuc et Guingamp, un réseau secondaire desservait la majorité des autres villes et villages. Ce réseau, administré par la compagnie des Chemins de fer des Côtes-du-Nord (CdN), était composé pour une part de lignes côtières, propres à impulser le développement du tourisme balnéaire. Il se développait par ailleurs suivant des lignes intérieures qui visaient à désenclaver les territoires ruraux, tout en visant à faciliter leurs activités économiques. Il était composé de 19 lignes, parcourant 452 kilomètres. Ce qui en faisait l’un des réseaux secondaires les plus importants du territoire hexagonal. Ces lignes parcouraient des paysages fortement vallonnés. Leurs tracés nécessitèrent de déployer des trésors d’ingéniosité pour permettre un double exploit : des franchissements audacieux dans un souci d’économie. La conception et l’essor de ce réseau, maintenant disparu, sont principalement le fruit du travail de l’ingénieur Louis Harel de la Noë. Ce projet photographique s’inscrit dans les traces de ce personnage et de ses réalisations. Il mettra en valeur un patrimoine architectural conséquent, dont l’empreinte a modifié sensiblement le paysage et l’activité d’une région. Dans le même temps, il cherchera à montrer le rôle avant-gardiste et le talent, doublé d’un sens esthétique affirmé, de ce technicien hors pair. En dernier lieu il questionnera la place du train et son éventuelle obsolescence. En un siècle près de 38 000 km de voies ferrées ont disparu en France. La disparition de ces lignes secondaires nous amène à questionner la place du rail dans le paysage des services publics, sa place sociale et son rôle potentiel de levier dans la transition écologique.